Résumé : Cet article étudie la tension entre l’individualisme gidien et la collectivité littéraire que forme la première Nouvelle revue française. Entreprise commune par excellence, la revue gagne à être considérée dans son ensemble. Une lecture des sommaires de la NRF relativise le rôle de Gide et met en lumière l’apport de certains membres de l’équipe. Mais l’attitude ambivalente de Gide est un des piliers de l'esprit NRF. Cette identité collective trouve son expression dans le genre polyphonique de la revue littéraire.