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Classiques Garnier

Justification d’une nouvelle édition

  • Type de publication : Chapitre d’ouvrage
  • Ouvrage : Gerart de Roussillon
  • Pages : 7 à 8
  • Collection : Textes littéraires du Moyen Âge, n° 58
  • Série : Mises en prose, n° 8
  • Thème CLIL : 3438 -- LITTÉRATURE GÉNÉRALE -- Oeuvres classiques -- Moyen Age
  • EAN : 9782406101246
  • ISBN : 978-2-406-10124-6
  • ISSN : 2261-0804
  • DOI : 10.15122/isbn.978-2-406-10124-6.p.0007
  • Éditeur : Classiques Garnier
  • Mise en ligne : 05/05/2021
  • Langue : Français
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Justification
dune nouvelle édition

Depuis une trentaine dannées, les études sur le xve siècle et plus particulièrement sur la littérature à la cour de Bourgogne, ont permis de faire connaître un certain nombre dœuvres et dauteurs restés dans lombre et souvent décriés ; cest généralement à lillustration quétait due la notoriété de très beaux manuscrits, qui, enrichissant leur bibliothèque, manifestaient la gloire de princes, plus animés par lambition politique que par un réel souci culturel … mais les textes et leurs auteurs, quand ils sont connus, sortent maintenant de lobscurité où les avait cantonnés une réputation sur laquelle est jeté aujourdhui un nouveau regard. Cest le cas dun genre très particulier qui a fait florès, notamment à la cour de Bourgogne1 : la mise en prose dœuvres versifiées. Le mécénat des ducs, en particulier Philippe le Bon, et des grands seigneurs de leur entourage, a favorisé léclosion de ce type dœuvres, commandées à des écrivains à leur service, tels David Aubert2 qui fut longtemps le plus

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connu, ou Jean Wauquelin, dont les œuvres, progressivement éditées, font maintenant régulièrement lobjet détudes3.

La renommée de Gerard de Roussillon4 et les aspects très divers que présente lœuvre dont il est le héros justifiait que soit reprise avec des critères modernes lédition établie à partir du manuscrit de Beaune par Montille en 18805.

1 Voir les ouvrages de G. Doutrepont, La littérature française à la cour des ducs de Bourgogne, Paris, Champion, 1909 et Les mises en prose des épopées et des romans chevaleresques du xive au xvie siècle, Bruxelles, Palais des Académies, 1939. Une série dœuvres écrites dans cette mouvance ont été traduites (partiellement La Belle Hélène de Constantinople, lHistoire du bon roi Alexandre) et rassemblées dans Splendeurs de la Cour de Bourgogne, sous la direction de D. Régnier-Bohler, Paris, Laffont, 1995. Voir G. Doutrepont, Inventaire de la “Librairie” de Philippe le Bon, Bruxelles, Kiesseking & Co., 1906 ; les inventaires faits après la mort de Philippe le Hardi (1404) et celle de sa femme lannée suivante ne permettent pas de connaître avec précision le nombre de volumes qui constituaient leur bibliothèque, mais on peut penser quil y en avait une bonne centaine ; linventaire de la bibliothèque de Jean sans Peur (1420) comptait 248 volumes alors que celle de Philippe le Bon atteindra près de 900 volumes, bibliothèque que Charles le Téméraire continuera daugmenter, voir Doutrepont, La littérature…, p. xliv-xlvi ; Nouveau Répertoire de mises en prose (xive-xvie siècle), sous la direction de Maria Colombo Timelli, Barbara Ferrari, Anne Schoysman et François Suard, Paris, Garnier, 2014.

2 Colloque organisé par Danielle Quéruel à la BnF Les manuscrits de David Aubert “escripvain” bourguignon (19 octobre 1993), Paris, Presses de lUniversité Paris-Sorbonne, 1999.

3 Jean Wauquelin : de Mons à la cour de Bourgogne, éd. Marie-Claude de Crécy, Gabriella Parussa et Sandrine Hériché-Pradeau, Turnhout, Brepols (Burgundica, 11), 2006. (Actes du colloque international tenu à Tours du 20 au 22 septembre 2004, organisé par le Centre dÉtudes Supérieures de la Renaissance).

4 Wauquelin utilise les formes à voyelle initiale e, tandis que la chanson renouvelée du xiie siècle et le roman en alexandrins du xive siècle présentent toujours la voyelle i. Jutilise la forme Girart du prénom, telle quelle apparaît dans les sources.

5 Wauquelin, Jean, Cronicques des faiz de feurent Monseigneur Girart de Rossillon, a son vivant duc de Bourgoingne, et de dame Berthe sa femme, fille du conte de Sans, que Martin Besançon fist escripre en lan MCCCLXIX, publiées pour la première fois daprès le manuscrit lHôtel-Dieu de Beaune, augmentées de variantes des autres versions, enrichies de fac-simile et précédées dune introduction par Léonce de Montille, Paris, Champion, 1880, CR P. Meyer, Romania, 9, 1880, p. 314-319.