Résumé : On sait qu’Edward Saïd a critiqué les écrivains orientalistes du xixe siècle. Nerval seul échappe à cette condamnation, sans que Saïd en précise la raison. Le rapprochement entre son Voyage en Orient et l’ouvrage de Lane, d’une part, et les tableaux de Gérôme, d’autre part, permet de dégager comment Nerval, par le mouvement de son écriture vivante et animée, ainsi que par la disponibilité de son esprit ouvert à la différence, laisse entrevoir la possibilité d’un dépassement de l’orientalisme.