Résumé : Cet article montre que, même si Chateaubriand n’est d’ordinaire pas rangé parmi les écrivains qui ont pratiqué et apprécié la littérature fantastique, il n’en a pas moins beaucoup convoqué les fantômes dans toute son œuvre, et dans des registres très variés, du romanesque terrifiant de ses débuts à la méditation mélancolique sur les fins de règne qui envahit les Mémoires d’outre-tombe. Il fait également la lumière sur les enjeux religieux du recours au fantôme, érigé en génie du paganisme.