Abstract: La littérature « fantastique » a fait l’objet d’un processus d’essentialisation qui en a paradoxalement brouillé la notion : considérée comme un bloc (genre, registre) poétiquement homogène – selon les critères de la construction textuelle ou ceux de la perception esthétique (peur, « inquiétante étrangeté ») –, elle s’est vue amputer de la complexité et de la variété de ses contextes, historiquement variables, et de l’aptitude de ses poétiques à questionner les questionnements mêmes de leurs temps.