Résumé : Francis Ponge, poète des choses le plus souvent non-manufacturées, prétend les représenter hors d’un humanisme « qui a ceinturé la planète » : en décrivant, par exemple, le « mimosa sans moi ». L’écocritique anglo-saxonne nous apporte un nouvel éclairage sur les rapports entre nature et culture chez Ponge. La représentation poétique est-elle chez lui réductionniste et instrumentaliste ou parvient-elle, au contraire, à inventer des stratégies biocentrées adoptant le « point de vue » de la nature ?