Résumé : Dans les discours judiciaires tardo-républicains, les portraits que l’orateur présente à son public sont autant des objets esthétiques permettant de décrire le réel que des instruments argumentatifs permettant de l’interpréter : ils relient les particularités d’un individu à une généralité abstraite servant la démonstration. Le portrait constitue ainsi un révélateur des mécanismes profonds de la persuasion oratoire, mais représente également, dans l’arsenal de l’orateur, un opérateur de fiction.