Résumé : Cet article analyse l’utilisation du je mystique dans les écrits de l’entourage de Barbe Acarie et son lien avec des pratiques attestées par les biographes. En cette décennie 1590, les flagellations mortifient un corps devenu obstacle au désir d’anéantissement qui permet de « se rendre » au Christ, dans un contexte où les catholiques zélés cherchent à sortir d’une temporalité humaine angoissante et entrer dans un temps immobile, malgré le calme politique obtenu par Henri IV.