Résumé : Cette contribution montre comment, même neutralisé par le genre lyrique, je peut entrer en résonance avec l’expérience singulière, dans les Cantiques spirituels de Surin. Alors qu’il chante l’abandon à Dieu, je s’affirme comme sujet. Le plaisir et la simplicité des airs populaires, qui excluent la forme de la prière, favorisent l’acceptation d’un itinéraire personnel marqué par l’aphasie. Porté par l’ « esprit de cantique », Surin côtoie ainsi les abîmes de son existence, à distance d’une entreprise biographique.