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Classiques Garnier

Note sur l’établissement du texte

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Note sur l’Établissement du texte

Établir le texte des écrits de Nodier relève d’une singulière gageure, car cet homme du livre fut un lecteur d’épreuves étonnamment désinvolte, qui laissa se perpétuer d’édition en édition les plus grossières erreurs.

Ce constat, qui vaut pour l’ensemble de l’œuvre, s’aggrave lorsqu’il est question des textes critiques. Et que dire des articles journalistiques, qu’il n’était pas d’usage de soumettre à correction, et pour lesquels on dispose souvent d’une leçon unique !

Nous avons donc été conduit à donner l’absolue priorité au manuscrit, dans chacun des cas trop rares où celui-ci était accessible ; dans l’autre éventualité, la plus fréquente, on s’est fondé sur la dernière version donnée par l’auteur, sans s’interdire toutefois, en cas de difficulté, le recours aux publications précédentes. Les différences significatives entre les versions ont été signalées en note.

En règle générale, les graphies originales ont été maintenues ; on s’est contenté, dans un souci d’unité, de rendre conformes à l’orthographe moderne divers archaïsmes (i employés en place des y, imparfaits et conditionnels en –oi–, pluriels en –ens et –ans), ainsi que de normaliser l’accentuation. On s’est souvent efforcé d’unifier – et de normaliser – l’orthographe patronymique, assez fluctuante chez Nodier (qui écrit d’ordinaire Châteaubriand pour Chateaubriand, Desperriers pour Des Périers, Fénélon pour Fénelon, La Martine pour Lamartine, etc.) ; et plus irrégulière encore chez les compositeurs de ses écrits. On n’a pas hésité à développer certains titres pour les rendre plus explicites, ou à suppléer à leur absence ; les titres exacts et les références bibliographiques détaillées sont donnés dans la bibliographie figurant en fin de volume.