Résumé : Cet article se propose de déterminer deux moments distincts dans l’histoire de l’écriture féminine au xviiie siècle autour de deux figures du rapport à l’autre : la colonisation et la migration. Des histoires de femmes colonisées, chez Octavie Belot, Anne-Marie Du Boccage et Françoise de Graffigny, inscrivent la réflexion sur leur propre marginalité dans le champ du savoir, avant que le tournant historique des rapports patriarcaux à la fin du siècle ne les délégitime radicalement.