Résumé : La Révolution provoque chez les écrivaines la conscience de former une communauté et la revendication d’exercer publiquement leurs talents. Or, dans l’establishment poétique masculin des réticences s’expriment. Le débat, qui débouche sur la prise de parole de Constance de Salm dans son Épître aux femmes, n’est pas qu’anecdotique. Cet article le réinterroge à partir, non des provocations de Le Brun dans La Décade (en 1796), mais du Mérite des Femmes, de Legouvé (en 1800), célèbre poème féministe.