Abstract: En 1786, le topos des « folles par amour » est à la mode. Dans La Folle de Paris ou les extravagances de l’amour et de la crédulité (1787), Jean-Baptiste Nougaret imagine le personnage de la lunatique Clélie, partagée entre sa marotte, son idée fixe pour Saint-Albin et ses chimères. Le roman rhapsodique apparaît comme une caisse de résonance des engouements de l’époque et témoigne de la courbure illuministe du siècle. Enfin, Clélie entraîne à son tour une farandole de « folles » dans une sarabande sérielle.