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Classiques Garnier

Résumés

  • Type de publication : Article de collectif
  • Collectif : Faire de l’histoire moderne
  • Pages : 377 à 380
  • Collection : Rencontres, n° 483
  • Série : Histoire, n° 9
  • Thème CLIL : 3378 -- HISTOIRE -- Histoire générale et thématique
  • EAN : 9782406106937
  • ISBN : 978-2-406-10693-7
  • ISSN : 2261-1851
  • DOI : 10.15122/isbn.978-2-406-10693-7.p.0377
  • Éditeur : Classiques Garnier
  • Mise en ligne : 23/11/2020
  • Langue : Français
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Résumés

Nicolas Le Roux, « Introduction »

Lhistoire moderne constitue un champ historiographique particulièrement dynamique, spécialement en France. Elle se dilate chronologiquement (en intégrant la Révolution, voire le début du xixe siècle) et se concentre sur plusieurs domaines sans cesse réinventés : société, démographie, genre, pouvoirs, représentations, cultures et religion.

Jérôme Luther Viret, « Lhistoire de la famille et la démographie historique en France à lépoque moderne. Nouvelles approches »

Lhistoire de la famille et la démographie historique se sont ramifiées en champs et en problématiques relativement étanches. Il sera dabord question des solidarités nées des différentes conceptions de la famille et de la parenté, puis des contraintes naturelles et économiques pesant sur les familles. On envisagera enfin le problème de la reproduction familiale et de la régulation sociale sous langle de lexercice du pouvoir et de la fabrication des normes.

Sylvie Steinberg, « Histoire du genre »

Depuis les années 2000, la notion de genre a pris place parmi les notions communément utilisées par les historiens. La mise à lépreuve des élaborations théoriques et de la documentation historique a fait émerger trois types de recherches particulièrement fécondes : celles qui étudient le genre comme une construction, celles qui sattachent aux représentations symboliques, et celles qui sintéressent aux rapports de domination. 

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Élie Haddad, « Lhistoire de la noblesse. Quelques perspectives récentes »

Les années 2000-2015 ont vu la publication de nombreux travaux concernant lhistoire de la noblesse. Cette synthèse historiographique propose de ressaisir cet ensemble à partir de trois grands axes qui ont polarisé les recherches : la question de la définition de la ou des noblesse(s), celle des engagements nobiliaires et des relations du second ordre avec le pouvoir royal, celle enfin des transformations sociales ayant affecté la condition noble.

Diane Roussel, « Apprivoiser la violence »

Ce bilan historiographique, centré sur les années 1990-2015, retrace le débat sur le recul de la violence à lépoque moderne. Questions méthodologiques sur les mesures de la violence et querelles interprétatives autour de la théorie du processus de « civilisation des mœurs » structurent le champ. Les renouvellements récents tiennent aux changements déchelles, dobjets et de sources, qui permettent de se rapprocher plus encore des comportements ordinaires des sociétés dAncien Régime.

Emmanuelle Chapron, « Histoire du livre et des bibliothèques »

Lhistoire du livre est-elle un champ de recherches en soi ou un instrument dont doivent semparer les historiens ? Histoire dobjets techniques (le papier, le livre, la bibliothèque), cest aussi une histoire des identités sociales produites par laction décrire et de publier, de lire et de ranger des livres.

Florence Alazard, « Fêtes et spectacles. Lhistoire moderne sur la scène »

Les fêtes et spectacles ont longtemps occupé les historiens modernistes, quils sintéressent à la Renaissance ou à la fin de la période moderne, et spécialement à la Révolution. Ce chapitre interroge les aléas de lintérêt des modernistes pour un objet par ailleurs fort mal défini : à quoi ont servi les fêtes et les spectacles ? Sans doute à saisir des sociétés qui, entre le xvie et le xviiie siècle, ont mis en scène leurs règles de vie comme aussi les tensions qui les traversaient.

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Nicolas Schapira, « Culture écrite et histoire sociale du pouvoir à lâge moderne »

Plusieurs travaux récents tournent lobservation de la production et de la circulation des écrits vers une histoire des fonctionnements institutionnels sous lAncien Régime. Dautres portent sur des types décrits précis, regardés à partir de leurs enjeux sociopolitiques. Une fois rassemblées, ces recherches permettent denvisager lhistoire des usages de lécrit comme une histoire totale du pouvoir à lâge moderne.

Yann Lignereux, « Limage du roi »

Que révèlent les images quand elles ont pour objet la figure du pouvoir à lépoque moderne ? Entre la fin du Moyen Âge et le début de lépoque contemporaine, le cheminement conduit dune délégation de lautorité à sa représentation, en passant par le moment de son incarnation. Il sagit détudier laffirmation dune discipline, liconographie historique, dont le champ de pertinence est à interroger au regard des tournants performatif et iconique, et des Visual Studies.

Éric Hassler et Pauline Lemaigre-Gaffier, « Les sociétés de cour en Europe »

La dynamique historiographique des sociétés de cour, nourrie de louverture de nouveaux champs détude (cultures de lécrit, matérialité, histoire du genre…) et des apports méthodologiques des sciences humaines et sociales, a fait apparaître la complexité de cet espace topographique, social et symbolique, qui doit être considéré à différentes échelles, de lécrin du corps du prince à linterface entre aires culturelles, en passant par le rôle de la cour dans la construction des États princiers.

Vincent Meyzie, « Histoire(s) de lÉtat royal (xviie-xviiie siècles). Institutions, pratiques, officiers »

Cette contribution présente la production historienne récente, à partir de lan 2000, sur des thématiques majeures de lÉtat royal. Elle les appréhende aux différentes échelles du pouvoir monarchique (gouvernement central, institutions provinciales, autorités locales et urbaines), en les articulant aux logiques socio-politiques des groupes liés aux dynamiques étatiques. Enfin, elle met en exergue les apports fondamentaux des historiographies de langues française et anglaise.

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Éric Schnakenbourg, « Au-delà et en deçà de la politique étrangère ? Écrire lhistoire des relations internationales et de la diplomatie à lépoque moderne »

Depuis les années 1990, les historiens des relations internationales et de la diplomatie ont ouvert de nouveaux champs dinvestigation en jouant sur les échelles spatiales, du global à lindividu, et en décloisonnant leurs horizons. Lapproche anthropologique a conduit à porter une grande attention aux acteurs, à leur culture et à leurs pratiques, ainsi quaux interactions entre tous les individus impliqués dans les négociations et les transactions entre souverainetés.

Jean-Marie Le Gall, « Lhistoire religieuse de la France saisie par le théologico-politique ? Un bilan historiographique (1990-2015) »

Depuis 1990, lhistoire religieuse de la France moderne a montré sa vitalité en souvrant sur des problématiques qui ne sont pas quhexagonales et gallicanes, sans se donner de maîtres à penser ni renier ses traditions dédition de sources et denquêtes quantitatives et régionales. Délaissant léconomie ecclésiale et la religion populaire, elle sest tournée vers les partages spatiotemporels du sacré, la construction des identités confessionnelles et les questions théologico-politiques.

Paul Chopelin, « Lhistoire de la Révolution française dans la décennie 2010. Morcellement, renouveau et crise interprétative »

La Révolution française conserve son statut de période à part au sein de lhistoire moderne. 1789 reste un terminus chronologique commode, mais cette coupure est aujourdhui de plus en plus transgressée. Objet de profonds renouvellements au cours des dix dernières années, lhistoire de la Révolution française traverse aujourdhui une crise interprétative, due à un très grand morcellement thématique, à des cloisonnements historiographiques et au retour en force dune approche politique militante.