Résumé : Cet article met à l’épreuve d’un outil de lexicométrie des traits du marivaudage, postulés par ses détracteurs au XVIIIe siècle ou selon la définition de Frédéric Deloffre (1955). Grâce à la confrontation de La Vie de Marianne avec d’autres romans, et de quelques-unes de ses pièces avec d’autres pièces, il apparaît que le style de Marivaux est plus caractérisé par l’omniprésence de la parole adressée que par la surabondance de certains vocables thématiquement chargés (« cœur » ou « amour »).