Résumé : L’article explore le cliché selon lequel la scène de l’opéra serait le lieu d’émotions violentes hors-normes dont les interprètes féminines seraient les meilleures ambassadrices. Trois scénarios sont explorés, qui concernent la poétique de l’opéra, l’engagement de l’interprète et le plaisir pris par le public, et permettent de repérer ce qui nourrit ce cliché. On accède ainsi aux effets, en termes de régime de genre, non pas tant des émotions en scène que de l’idée qu’on se fait de celles-ci.