Résumé : Cet article étudie la réception critique en France d’une pièce chinoise du XIVe siècle, L’Orphelin des Zhao, traduite en 1731 par le jésuite Henri Joseph de Prémare et commentée par des hommes de lettres (Voltaire, Fréron) ou des savants (Abel Rémusat). Le pathétique et la violence de la fable les conduisent à s’interroger sur son efficacité en dehors de Chine et la circulation des émotions théâtrales dans d’autres pays : des affects interculturels sont-ils concevables au XVIIIe siècle ?