Résumé : Cet article part de l'exemple des danseurs maudits de Kölbigk, pour comprendre comment, dans la longue durée, les danses dans les cimetières ont pu être l'objet de discours moraux. Ces deux étapes sont liées à l'histoire de l’Église : d'abord séparer nettement les danses non-cléricales de la liturgie, puis rejeter la danse en général du côté du mal. La violence de ces condamnations s'explique peut-être par l'existence d'une morale concurrente, celle des danseurs.