Résumé : La « loi sur la préservation morale de la jeunesse », votée en 1960, a interdit aux moins de 18 ans les « lieux où l’on danse » en Belgique. Cet article analyse les débats politiques, sociaux et médiatiques qui ont ponctué le vote de la loi. Il examine la manière dont la danse est devenue un problème social, moral et judiciaire, et comment les pratiques dansantes des jeunes sont devenues le symbole d’une jeunesse dont le corps et la sexualité n’ont cessé d’inquiéter experts, réformateurs sociaux et moralistes.