Résumé : Le théâtre étant fondé sur la projection du spectateur, la représentation du suicide pose une série de problèmes techniques, moraux, qui se révèlent cruciaux dans les réécritures d’Antigone de Sophocle en Espagne aux xxe et xxie siècles. Si le suicide est escamoté, le genre tragique est-il préservé ? Ces Antigone sont-elles des « tragédies » ? L’article décrypte les modifications opérées dans la mise en scène du suicide de l’héroïne et ses conséquences éthiques, esthétiques et génériques.