Résumé : Si l’opéra est un art de mourir, le suicide en est une possibilité familière. Or dans la première moitié du xixe siècle, le suicide – crime pour les catholiques, maladie pour les médecins – nourrit un débat effervescent. Les livrets des opéras italiens alors joués sur la scène parisienne montrent que le suicide, s’il n’est ni un tabou ni un crime, n’en est pas sécularisé pour autant : acte de courage, d’amour ou d’aliénation, il achève l’héroïsme d’êtres purs dans leurs passions extrêmes.