Résumé : Représenter la mort sur la scène classique ne va pas de soi, a fortiori quand elle résulte d’un suicide. Au spectacle de la mort s’opposent trois obstacles majeurs : la bienséance, la vraisemblance et la morale. Racine, pourtant respectueux des règles, ponctue Bajazet, Mithridate et Phèdre par un suicide auquel assistent les spectateurs médusés. Cet article vise à explorer les motivations poétiques, esthétiques et dramaturgiques de ces suicides pour comprendre l’émotion produite sur le spectateur.