Résumé : Cet article confronte les positions de Mallarmé au sujet de la musique à la mise en musique effective de sa poésie, à travers une analyse d’« Autre éventail » et de la mélodie qu’en a tirée Debussy. Si le poème de 1884 se présente comme un exemple particulièrement abouti de « musicalisation » du poétique, la mélodie de 1913 répond aux critiques du poète, en s’appropriant un idéal de concision et de raréfaction des moyens d’expression, ainsi qu’une forme d’hermétisme passant par la fragmentation du discours.