Résumé : Comment ce poète démodé et désuet qu’est Banville peut-il être un maître admirable pour Mallarmé, qui, lui, représente par excellence la « modernité » ? Comment le langage « obscur » de celui-ci peut-il se référer au langage « clair », sinon « facile », de son aîné ? Voilà les questions auxquelles s’interroge cet article qui réexamine la perception de Banville au xixe siècle et surtout la façon dont Mallarmé a réinterprété l’œuvre de celui-ci à mesure que se formulait sa propre esthétique.