Résumé : Dès 1892, plusieurs mémoires renaniennes coexistèrent. Les composantes de la mémoire républicaine amènent à relativiser l’idée que Renan aurait été « un Dieu » pour la République, selon le mot de Léon Daudet. N’ayant appartenu ni à une loge ni à un groupe libre penseur, Renan n’en reçut pas moins les hommages de la franc-maçonnerie et de l’Association nationale des libres penseurs de France. Quant à la mémoire catholique, elle fut longtemps sévère, haineuse, parfois vulgaire, voire scatologique.