Résumé : Le rapport dirigé par C. Villani est symptomatique à plus d’un égard : comme type de littérature d’état, comme manière de promouvoir la notion d’IA, comme étiquette globale censée dire le tout du numérique, comme discours qui se présente volontiers comme un récit d’innovation. L’article montre en quoi ce rapport poursuit l’exercice discursif de naturalisation des TIC engagé depuis au moins les années 70 et que nous caractérisons comme un impensé, d’abord informatique et désormais numérique.