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Classiques Garnier

Digitalisation et redistribution des raretés Qui paie pour la gratuité ?

  • Type de publication : Article de revue
  • Revue : Études digitales
    2016 – 1, n° 1
    . Le texte à venir
  • Auteur : Béraud (Philippe)
  • Pages : 231 à 240
  • Revue : Études digitales
  • Thème CLIL : 3157 -- SCIENCES HUMAINES ET SOCIALES, LETTRES -- Lettres et Sciences du langage -- Sciences de l'information et de la communication
  • EAN : 9782406061939
  • ISBN : 978-2-406-06193-9
  • ISSN : 2497-1650
  • DOI : 10.15122/isbn.978-2-406-06193-9.p.0231
  • Éditeur : Classiques Garnier
  • Mise en ligne : 29/09/2016
  • Périodicité : Semestrielle
  • Langue : Français
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Digitalisation et redistribution
des raretés

Qui paie pour la gratuité ?

Les conséquences de la digitalisation des processus techniques et économiques qui accompagnent aujourdhui « la couverture des coûts de lhomme », pour reprendre une expression de François Perroux1, mais aussi les interprétations qui, sur le plan théorique, semparent du paradigme numérique dans les domaines des sciences humaines, saccompagnent sur le plan épistémologique dun renouveau des interrogations sur des problématiques centrales, à limage des théories de la valeur et de la propriété. Les questionnements abordés ainsi, dun point de vue pratique ou plus théorique, sintéressent aux nouvelles formes dorganisation de lactivité et de la propriété, associées à la transformation des conditions de production induite par le numérique. Ils portent également sur lopportunité dun renouvellement de la question de la valeur en économie, notamment dans la répartition entre activités marchandes et non marchandes, entre courant mainstream dun côté et partage et contribution de lautre.

Il nous semble que cette réflexion revêt une importance particulière dans le débat contemporain sur la mesure de la production et de la répartition des richesses, à la lumière notamment des travaux de J. Rawls sur la justice2, de M. Sander sur la nature et la place du marché3, et dA. Sen sur les capacités à faire et la liberté dagir4. Nous entendons la reprendre ici, en nous appuyant plus particulièrement sur deux essais récents, celui de Jeremy Rifkin sur le coût marginal zéro5 et celui de 232Pierre Dardot et Christian Laval sur les communs6. Parmi la quantité importante de travaux qui témoignent de cet intérêt pour la valeur et la propriété, ces deux ouvrages retiennent lattention, en raison du caractère heuristique de leurs contenus, de lampleur du champ dinvestigation quils recouvrent, de leur audience et des commentaires quils continuent de susciter. À travers lévocation des modèles de la gratuité, dans un premier temps, puis la reprise de la problématique des communs, le propos consiste à esquisser un traitement critique des questions de la valeur et de la propriété dans léconomie numérique.

Rareté et valeur,
le catéchisme de la théorie économique

Même si la question de la valeur noccupe plus la place prééminente qui était la sienne dans la pensée économique, le débat sur lorigine de la valeur resurgit de proche en proche, en particulier lorsque le concept de rareté se trouve convoqué, comme chez Rifkin. La rareté partage, en effet, avec lutilité, un statut de principe fondateur de la discipline, à la confluence des courants de pensée. En témoigne le caractère récurrent de la définition quen donne L. Robbins en 19327, selon laquelle léconomie est « la science qui étudie le comportement humain en tant que relation entre des fins et des moyens rares qui ont des usages alternatifs ». Cest en tant que science de « ladministration des ressources rares », comme la qualifie à son tour R. Barre dans son Économie politique8, quelle sintéresse « aux opérations essentielles que sont la production, la distribution et la consommation des biens », ainsi qu« aux institutions et aux activités ayant pour objet de faciliter ces opérations. », selon les termes de la définition dE. Malinvaud9. Chez ces économistes simposent les mêmes principes normatifs, selon lesquels le caractère illimité des besoins humains se heurte à la rareté des ressources, 233exigeant des agents économiques dopérer en permanence des choix, des arbitrages, en fonction de coûts dopportunité. En optimisant lallocation des ressources selon un principe de maximisation, gouverné ou non par un calcul rationnel, selon les courants de pensée, léconomie à travers léchange redistribue donc les raretés.

Cette redistribution des raretés sinscrit dans un processus de sélection des activités, couramment appelé le marché, qui détermine en retour les conditions de valorisation et de localisation de la production. Les variations des valeurs déchange, autour desquelles gravite le système des prix, se traduisent par linfléchissement des positions relatives des courbes doffre marshalliennes. Avec le recul de la rareté, ce sont donc les modalités de formation et de distribution de la valeur qui se trouvent transformées. Et cest tout le sens de la démonstration des auteurs privilégiant comme Rifkin la convergence vers une économie de la gratuité, avec lidentification de deux facteurs déterminants qui expliquent lévolution de la fonction de production : le progrès des techniques permis par le développement des applications Internet et la capacité des agents économiques à adopter de nouveaux comportements de « proconsommateurs ». Ces derniers peuvent être définis comme les actes conjugués de consommation et de production, à limage des producteurs individuels dénergies renouvelables ou des utilisateurs favorisant linnovation ascendante10. De ce point de vue, si ces auteurs néchappent pas à laccusation du déterminisme technologique, comme le soulignent la plupart des commentaires critiques sur louvrage de Rifkin, ils nen négligent pas pour autant linfluence des mécanismes de coordination.

Économie de la gratuité,
économie dabondance

La conjugaison des trois temps de lInternet, respectivement Internet de linformation, Internet de lénergie et Internet des objets, contribue à faire émerger largument largement partagé dune troisième révolution industrielle, comparable aux deux précédentes par lintensité des 234bouleversements techniques et économiques quelle induit. La différence cette fois est quavec les promesses de lInternet, des small grids et des équipements numériques de type imprimante 3D, le traitement de linformation et la croissance verte se combinent pour faire advenir une économie de la gratuité susceptible de satisfaire les besoins à coûts nuls. Plus précisément, les coûts marginaux des différents produits, et « des produits de produits », issus de ces bouleversements techniques, tendent vers zéro, selon un processus cumulatif et auto-entretenu. Nous sommes ici aux antipodes du paradoxe de productivité de Solow. Grâce aux applications Internet, le prix étant égal au coût marginal, le régime de la gratuité et léconomie dabondance se substituent au marché et à léconomie de la rareté, et la science économique semble y perdre sa raison dêtre.

Avant Rifkin, dautres auteurs, comme C. Anderson en particulier, avaient vanté les mérites de lentrée dans lère du gratuit, à la faveur de lintensification des innovations numériques portant sur les produits et les procédés11. Cependant, il est aisé de montrer que les modèles du gratuit hérités de cette conception ne font que transférer les raretés et la valeur déchange dun produit à lautre. La publicité assure la couverture des contenus gratuits en général, les versions évoluées payantes (premium) dune application numérique celle des versions de base gratuites (freemium), les concerts et produits dérivés celle du libre accès à la musique mise en ligne, etc. À cet égard, les exemples du gratuit sont souvent pris dans les industries culturelles et créatives, où les supports de production et de diffusion de masse se prêtent plus facilement et plus rapidement que dans dautres activités à une numérisation généralisée qui transforme radicalement les fonctions de substitution ou dintermédiation dans le processus technique et la chaîne de valeur12.

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Une alchimie des coûts

Plus fondamentalement, selon nous, les modèles de la gratuité opèrent une alchimie des coûts consistant à occulter les éléments identifiables à des coûts complets. En témoigne, en premier lieu, la transposition des coûts fixes, et parmi eux les coûts irrécouvrables (sunk costs), dans le rapport avec les coûts variables dune activité. Comme lillustre linterprétation de Rifkin, cette opération est visible dans la plupart des domaines que ces modèles privilégient, aussi bien les supports des applications digitales, les systèmes dénergie et les autres services urbains en réseau, ou bien les intrants de biens manufacturés. Toutes ces activités supposent des coûts fixes élevés, quils sagissent des réseaux et infrastructures numériques, des équipements nécessaires à la production dénergie, ou encore, des produits et procédés permettant la fabrication des nouveaux biens technologiques. Si les coûts marginaux tendent vers zéro, cela signifie deux choses : dune part, que les coûts fixes et irrécouvrables sont transférés vers les phases amont de la production (hardware), et le cas échéant externalisés ; et dautre part, que les coûts variables en aval (software) sont désormais pris en charge et donc compensés et annulés par les contributeurs de léconomie collaborative. Pour les mêmes raisons, les coûts de transaction à la Coase-Williamson suscités par les frictions du marché sont également effacés.

Mais lalchimie des coûts revêt une autre dimension, en éludant également le poids des externalités dans la détermination des coûts et des prix. Les différentes activités que les modèles de la gratuité prennent pour exemples se caractérisent par des effets externes importants, à linstar des coûts indirects générés par lénergie, les infrastructures relationnelles ou distributives, ou les équipements industriels, parmi lesquels on compte les systèmes de traitement, de stockage et de transport de linformation. Si les externalités ne sont pas prises en compte dans les coûts privés, et donc dans les prix, elles demeurent un coût social pour la collectivité. On pourrait même en déduire que le coût social croît en raison inverse de la diminution du coût marginal.

La difficulté réside alors dans la détermination de la fonction dinvestissement qui accompagne la mobilisation du capital fixe, et 236dans lévaluation des charges relatives à lorganisation générale de lactivité. En dautres termes : Qui paie pour la gratuité ? La réponse à cette interrogation ne se réduit pas à lappropriation et la gestion des données personnelles par les GAFA, dont la problématique est désormais bien connue, notamment en France avec le rapport Collin et Colin sur la fiscalité numérique13. Elle concerne également le degré dinterpénétration entre les différents régimes économiques. Peut-on imaginer que léconomie participative en vienne à contrôler toutes les activités dépourvues de coûts fixes, selon ce que nous avons indiqué ci-dessus, tandis que léconomie de marché prendrait en charge les activités capitalistiques ? Que le coût social résorbe entièrement les coûts privés ? Que la valeur circule en quelque sorte avec fluidité entre léconomie de la contribution, le marché, lindustrie capitaliste et lÉtat ? Si on se tourne vers les enseignements des modèles du gratuit, ceux-ci restent généralement très flous sur la délimitation des périmètres économiques et les régulations associées. Ils donnent limpression, à limage de linterprétation de Rifkin, que léconomie collaborative pourrait « déborder » dans tous les sens léconomie capitaliste, un peu comme F. Braudel interprétait la plasticité du rapport entre marché et capitalisme dans son histoire de la civilisation matérielle.

Cette indétermination pose évidemment problème. Si le coût marginal de lactivité tend vers zéro, la mise en valeur destinée à nourrir laccumulation suppose une redistribution des raretés et des valeurs déchange. Le travail gratuit des contributeurs, comptabilisé a priori comme non-valeur au plan économique, est transféré vers les secteurs ou segments moteurs de linvestissement. Dans cette perspective, il est légitime de se poser la question des limites de ce transfert. Dune part, la contribution des acteurs de léconomie collaborative nest pas infiniment élastique. Dautre part, si cette contribution se transformait à terme en travail quasi gratuit, comptabilisé cette fois comme valeur, elle aboutirait à développer des formes de précariat, au sens de Castel14, au-delà des phénomènes analysés par Menger dans les industries culturelles15. Et cette issue apparaît 237évidemment contradictoire avec les intentions affichées par les partisans des modèles de la gratuité. Lutopie concrète de léconomie dabondance ne peut logiquement se construire sur lexclusion et la ségrégation sociale. Il faut donc admettre, comme conclusion provisoire, que les innovations de produit et de procédé favorisées par les trois temps de lInternet nannulent pas les coûts marginaux et ne font pas disparaître les raretés, mais quelles concourent à les allouer autrement, dans une négociation permanente entre économie de marché et économie de la contribution16.

Une introduction walrasienne
aux communs

Concernant cette fois la question des communs, larticulation entre la problématique de la rareté et celle de la propriété peut être illustrée par les enseignements de lapproche walrasienne. En effet, L. Walras définit lorigine de la propriété comme un régime de disposition exclusive qui sanctionne le caractère limité des choses utiles17. La rareté et lutilité sinscrivent donc au fondement de la valeur déchange et de la propriété. Mais ces deux termes de la « formation de la richesse sociale » et du « phénomène de léchange » ne relèvent pas du même champ dinvestigation. Pour Walras, la théorie de léchange et de la production des richesses sinscrit dans une « science naturelle de la valeur déchange », supportée par des modèles mathématiques déquilibre général, alors que la théorie de lappropriation et de la propriété constitue une « science morale », ordonnée par la loi et la justice sociale. Cette interprétation dichotomique, qui institue le juste comme fondement de la propriété, constitue un élément de réflexion intéressant pour lintroduction aux communs, sachant en outre que Walras fut un partisan convaincu des associations de coopérateurs.

À linstar de lépistémologie walrasienne, la problématique des communs se construit sur une séparation de la dimension économique, 238incarnée par la rareté et la valeur déchange, et la dimension juridique et politique, cristallisée dans la nature et lusage de la propriété. Dans « La Tragédie des communs », G. Hardin cherche bien à réhabiliter lappropriation par le marché contre les communs18, mais sa mise en cause de laptitude des usagers à préserver la ressource ne résiste pas aux critiques des opposants à toutes les formes denclosures inspirées des approches économiques libérales. Ce sont les travaux dE. Ostrom, prix Nobel déconomie en 2009, qui établiront définitivement la spécificité des communs vis-à-vis de lappropriation économique, en sappuyant sur un comparatisme historique et socio-spatial dont la valeur heuristique sera source dinspiration pour les partisans des communs matériels et immatériels19.

Norme dinappropriabilité
et communs informationnels

Lessai de Dardot et Laval prolonge ces analyses, en faisant le bilan des approches et des expériences sur les communs, tout en mettant en avant leur propre démarche théorique. Celle-ci identifie les communs non pas à un bien ou un ensemble de biens publics impurs, supposés non exclusifs et rivaux, en suivant la typologie de Samuelson, mais à un principe politique qui associerait la mise en commun et ladministration de la ressource à un processus délibératif de co-construction collective. La ressource nest plus un sujet de nature ou un objet du droit, mais une activité déterminée par un mode dorganisation des usages et par des institutions fondées sur lautogouvernement. Dans cette perspective, le fédéralisme des assemblées de commoners ne soppose pas seulement à larbitrage du marché mais également au centralisme de lajustement public, disqualifiant ainsi lÉtat dans une fonction de régulation ou même de subsidiarité dans la gestion des communs. Seule la délibération politique des coproducteurs, qui institue et légitime « lagir commun », 239peut définir et imposer « la norme dinappropriabilité » qui sapplique à la construction collective des communs.

Les critiques adressées à lessai de Dardot et Laval, à propos notamment de la confusion des expériences historiques et du caractère peu réaliste de certaines propositions ou arrangements institutionnels, nen diminuent pas lintérêt pour ses avancées épistémologiques. Surtout, en approfondissant le débat sur les formes dappropriation, il permet de nourrir la réflexion sur les communs immatériels et, plus particulièrement, sur linfluence du numérique dans le processus de création collective. Le périmètre des communs informationnels recoupe celui de léconomie de la contribution, avec les logiciels libres et les licences Creative Commons, les Wikis comme bases de connaissances, espaces déchanges et projets collaboratifs, ou encore, la participation aux processus de création et de design, favorisée par les développements en open source des nouveaux composants et matériels électroniques. Sur un autre plan, louverture des données publiques et la préservation de la neutralité de lInternet saffirment également comme des éléments déterminants de « la norme dinappropriabilité » définie collectivement par les acteurs des communs informationnels.

Conclusion :
commoners
ou consumer capitalism ?

Libérer la valeur dusage de la valeur déchange, émanciper la création collective de lappropriation exclusive, privilégier la contribution et le partage sur le droit, et la délibération sur la loi, tels pourraient être les enseignements à tirer conjointement des interprétations sur les modèles du gratuit et sur la nature de la propriété, à limage des essais de Rifkin et de Dardot et Laval sur lesquels nous nous sommes appuyés.

Cependant, les contradictions ou les limites évoquées dans les développements précédents soulèvent la difficulté des alternatives concrètes à la valeur déchange et à la propriété. Nous avons montré en particulier que les interprétations privilégiant la convergence vers un paradigme de la gratuité, à travers une alchimie des coûts, peuvent aboutir à la 240légitimation dun consumer capitalism étendu, porté par le numérique. Concernant le modèle des communs, les alternatives à lappropriation inconditionnelle des droits économiques sont grandement fragilisées par le risque dune fragmentation des communautés de commoners, liée à la disqualification du rôle de lÉtat et à la complexité dune entente durable sur la définition de la norme dinappropriabilité.

La valeur déchange liée à la rareté et redistribuée en fonction du régime de propriété par la médiation du marché demeure donc une question prééminente dans léconomie numérique. De fait, si les principes des commoners sopposent bien aux dérives du consumer capitalism, les trois temps de lInternet ne garantissent pas à eux seuls une transition vers une économie dabondance marquée par la fin des enclosures.

Philippe Béraud

Télécom Bretagne

Institut Mines-Télécom

ADP – Villes en développement

1 Perroux, F., « Note sur les coûts de lhomme », Économie Appliquée, vol. 5/1, p. 139-150.

2 Rawls, J., Théorie de la justice, Paris, Seuil, 1987.

3 Sander, M., Ce que largent ne saurait acheter : Les limites morales du marché, Paris, Seuil, 2014.

4 Amartya Sen, Un nouveau modèle économique. Développement, justice, liberté, Paris, Odile Jacob, 2003.

5 Rifkin, J., La nouvelle société coût marginal zéro, Paris, Les liens qui libèrent, 2014.

6 Dardot, P., Laval, C., Commun, Paris, La Découverte, 2014.

7 Robbins, L., An Essay on the Nature and Significance of Economic Science, London, Macmillan, 1932.

8 Barre, R., Économie politique, Paris, PUF, 1959.

9 Malinvaud, E., Leçons de théorie microéconomique, Paris, Dunod, 1982.

10 Von Hippel, E., Democratizing innovation, Cambridge, Mass., MIT Press, 2005.

11 Anderson, C., Free : The Future of a Radical Price, New York, Hyperion, 2009.

12 Bouquillion, P., Miège, B., Moeglin, P., Lindustrialisation des biens symboliques. Les industries créatives en regard desindustries culturelles, Grenoble, PUG, 2014.

13 Collin, P., et Colin, N., Mission dexpertise sur la fiscalité de léconomie numérique, Ministère de lÉconomie et des Finances, Paris, La Documentation française, janvier 2013.

14 Castel, R., Les métamorphoses de la question sociale : une chronique du salariat, Paris, Fayard, 1995.

15 Menger, P.-M., Le travail créateur. Saccomplir dans lincertain, Paris, Gallimard/Seuil, Hautes Études, 2009.

16 Béraud, P., Cormerais, F., « Économie de la contribution et innovation sociétale », Innovations, 34, 2011/1, p. 163-183.

17 Walras, L., Éléments déconomie politique pure, ou théorie de la richesse sociale (1874), Œuvres économiques complètes VIII, Paris, Economica, 1988.

18 Hardin, G., « The Tragedy of the Commons », Science, 162, 13 décembre 1968, p. 1243-1248.

19 Ostrom, E., La gouvernance des biens communs : Pour une nouvelle approche des ressources naturelles, Liège, Commission Université Palais, Université de Liège, 2010.