Résumé : Nous proposons d’examiner deux occurrences historiques du débat sur l’automatisation du politique : les craintes de la « machine à gouverner » au moment de la réception française de la cybernétique, et la panique morale qui suit le premier projet de centre de données de l’administration fédérale aux États-Unis. Cela permet de démontrer que la question de l’« IA » et du politique hérite de cadres conceptuels essentialistes et libéraux qui ont déjà été évalués au cours de ces grandes polémiques.