Résumé : Combattre la maladie peut ne plus avoir de sens, si l’on considère que la condition humaine en est indissociable. Au sein de l’anthropologie sceptique de Montaigne, la santé se conçoit comme un aménagement de la maladie, et l’acharnement thérapeutique comme le refus pathologique de soi. L’acceptation saine de soi comme malade se distingue de la lecture que Stanley Cavell fait du scepticisme, à partir de Descartes, comme acharnement pathologique à guérir l’homme de sa contingence.