Résumé : Cet article étudie la notion de « constitution » et l’envisage comme le prolongement d’un long processus de « positivation » du droit, à l’œuvre depuis l’Âge classique de l’Islam. Instauration d’une justice séculière, développement du kānūn, volonté de doter l’État d’une constitution : tous ces points attestent de l’irréductibilité de la normativité pré-moderne et moderne à l’idée d’un Législateur divin transcendant, à l’origine du droit et des structures politiques dans leur ensemble.