Résumé : La question de la sécularisation oppose deux traditions : l’une comprend la modernité en rupture avec son passé théologique, l’autre pose une continuité entre le monde moderne et le monde prémoderne. Leo Strauss s’inscrit dans la première tradition – la modernité comme rupture – tout en ne rejetant pas entièrement la seconde. Mis en parallèle avec Hobbes, Strauss permet de sortir du couple rupture/continuité en envisageant une troisième voie, la rupture-continuité, afin de saisir la modernité.