Résumé : Partant de la relation intersubjective dans le langage, Habermas oppose un paradigme dit « de l’entente » au mentalisme des philosophies de la conscience. Rejettant le modèle solipsiste sur le plan épistémologique, ce paradigme peut aussi se substituer au modèle hobbesien du « contrat ». Habermas critique les limites de l’État-nation moderne : celui-ci, tel qu’il est conçu par analogie avec l’individu hobbesien de l’état de nature, peut faire l’objet d’une critique politique du solipsisme.