Résumé : On a souvent vu dans le libéralisme politique une conception de la justice qui prétend être neutre mais qui dépend en réalité d’une conception du bien particulière. Il ferait la promotion de l’individualisme et du mercantilisme. Certains voudraient ainsi imposer des contraintes morales aux marchés pour préserver l’altruisme. Cet article défend l’idée que le libéralisme peut légitimement contraindre le marché, pour des raisons strictement politiques et non pas morales. Il reste neutre de ce point de vue.