Résumé : Cet article défend la possibilité de distinguer non pas une mais deux strates d’opposition entre les concepts de juste et de bien, et dès lors d’en penser une recombinaison sur le plan normatif. Il propose en particulier d’examiner la manière dont Thomas Nagel élabore une telle recombinaison, dans une perspective libérale et égalitaire proche de Rawls, mais appuyée sur une méthode distincte et originale, qui invite néanmoins à repenser les rapports entre morale et politique.