Résumé : Reprenant la question du rapport entre Hobbes et Schmitt à la lumière des débats français actuels autour de la « visibilité » de l’Islam dans l’espace public, on examine trois questions à la suite : comment rapporter à sa doctrine de la personnalité artificielle de l’État l’anticléricalisme de Hobbes ? En quoi la lecture de Schmitt nous permet-elle d’identifier une difficulté relative à l’assujettissement des citoyens à l’autorité de la loi, qui conduit à la sacralisation de celle-ci ? Comment évaluer la tendance de la souveraineté à théologiser la fonction de l’ennemi intérieur de l’État ?