Résumé : Autobiographie « vide » et pourtant récit de vie, l’œuvre d’Annie Ernaux s’élabore selon une triade spatiale bientôt ramenée à un clivage en milieu populaire et milieu bourgeois. Ces deux versants spatiaux rendent compte des places sociales pensées et distribuées selon des trajets types. Les pratiques d’espaces révèlent un rapport complexe entre ces lieux qui implique, personnellement et littérairement, une narratrice en quête d’un tiers espace qui ne se découvre que dans la collusion entre intimité et extimité.