Résumé : D’ordinaire un lieu est un endroit où habiter et se réaliser. Paradoxalement, cette contribution examine plutôt comment on peut chercher aujourd’hui des lieux où disparaître, en échappant au contrôle social. La question devient donc : peut-on dessiner une géographie actuelle de l’évanouissement subjectif ? En examinant le fantasme romanesque de disparition, l’article analyse des romans de Carrère, Modiano, Quignard et Echenoz et esquisse une conception du lieu comme transit nécessaire.