Abstract: Le premier événement majeur de l’histoire où le témoignage se transforme en phénomène de masse est la Grande Guerre. De nombreux témoins affirment qu’eux seuls peuvent raconter la vérité. Témoigner de la guerre, c’est aussi un acte moral, et le « bon » correspond alors souvent au vrai, non au beau. Or les carnets et lettres ne possèdent-ils pas une certaine esthétique ? Et n’entraîne-t-elle pas des problèmes éthiques concernant les relations entre le vrai et d’autres interprétations du « bon » ?