Résumé : Valery Larbaud a aussi écrit son Europe galante. Passeur de frontières et non démolisseur de celles-ci, comme on l’a trop souvent écrit, Larbaud ne pouvait se détourner d’un genre où s’exerce « le besoin fondamental de transgression », selon les termes de Breton. Cette contribution souligne combien les frontières identitaires – vêtements, corps et langues – sont, dans l’œuvre larbaldienne, consubstantielles au désir. Pas de désir chez Larbaud sans racines, pas d’érotisme sans exotisme.