Résumé : Cet article s’intéresse à la façon dont Éric Chevillard construit dans ses ouvrages et son blog une posture de moraliste qui lui soit propre, à travers une déclinaison du modèle centrée sur trois traits principaux : une autorité énonciative qui se recompose dans le mouvement de son propre défaussement ; un récit dont la dynamique a pour effet de le faire sortir de lui-même ; des choix éthiques qui se formulent à partir de cette part éminemment instable du jugement qu’est l’humeur.