Résumé : Chevillard a toujours été une espèce d’anti-Rimbaud, et ce malgré son sens inné de la poésie. En effet, là où Rimbaud prétendait qu’il fallait « se faire voyant », Chevillard, lui, préfère amplement se faire discret. D’ailleurs, il préfère de loin le vison à la vision, tant son goût pour l’animalité l’emporte sur on ne sait quelle vaine passion pour l’éternité. Pour aborder l’œuvre d’Éric Chevillard dans son impossible exhaustivité, il convient avant tout, donc, d’en brouiller les frontières.