Résumé : Cet article analyse les possibles politiques inventés par l’écriture de Mia Couto dans un Mozambique dévasté par la guerre. Il montre que le travail épique fait dans Histoires rêvérées est marqué par l’intertextualité avec Guimarães Rosa : le jeu de la polyphonie et des personnages y est considérablement élargi par un merveilleux fondé sur l’animisme. Celui-ci accomplit un rituel de deuil qui participe à la réconciliation nationale, et permet plus largement de repenser la communauté des vivants.