Résumé : Rompant avec la reconstitution génésique d’une contre-histoire, le récit postcolonial ultra-contemporain recourt à la référence épique pour sonder la possibilité même de renouer avec la fable et, à travers elle, avec un rapport éthique au présent. Dans la trilogie Past imperfect de Nuruddin Farah, la fiction devient ainsi le lieu d’un « travail épique » (F. Goyet) qui interroge l’histoire immédiate, soit la phénoménologie d’une guerre civile sans fin, au prisme de la traduction.