Résumé : En 1529, Geoffroy Tory publie le Champ fleury avec l’intention de pourvoir la langue française de règles et de modèles qui la porteront à son plus haut degré de perfection, tant linguistique que morale. Cet ouvrage, qui témoigne d’une poétique de la transition entre le Moyen Âge et la Renaissance, a tôt fait de révéler une préoccupation semblable à celle qu’ont nourrie les poètes courtois concernant l’art du bien dire. Cet article souhaite investiguer dans quelle mesure le Champ fleury peut être considéré comme un traité de courtoisie et contribue à redéfinir cette notion.