SWITZERLAND

2018 entries

I. COLLECTIONS

ANDENMATTEN, Bernard, LÜTHI, Dave, MÜHLETHALER, Jean-Claude, PRADERVAND, Brigitte eds. Aymon de Montfalcon. Mécène, prince et évêque de Lausanne (1443-1517). Lausanne, Université de Lausanne, Études de Lettres, 2018/3-4, 336 p.

Outre une introduction des éditeurs (p. 7-20), le volume, qui constitue les actes d’un colloque pluridisciplinaire organisé par Bernard Andenmatten, Dave Lüthi, Jean-Claude Mühlethaler et Brigitte Pradervand à l’Université de Lausanne en 2017, permet de cerner une des figures lausannoises les plus intéressantes du Moyen Âge et de la Renaissance : Aymon de Montfalcon. Les études réunies ici reviennent sur les différentes facettes du faire rayonner Lausanne, notamment à travers les monuments architecturaux qui lui sont liés. Le volume propose quatorze articles, organisés en trois parties (« Le prélat et le diplomate » ; « Un prince lettré en son château » ; « Un évêque flamboyant et sa mémoire »), chacune consacrée à un aspect particulier du prince-évêque. (NC)

Mots clés : Savoie ; Confédéré ; Château de Sainte-Maire ; architecture ; cathédrale ; mémoire.

II. TEXTS

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III. STUDIES

ANDENMATTEN, Bernard. « Aymon de Montfalcon : être évêque vers 1500 ». [C-ANDENMATTEN, LÜTHI, MÜHLETHALER, PRADERVAND] : 23-46.

Cet article revient sur le parcours d’Aymon de Montfalcon, prélat issu d’une moyenne aristocratie ambitieuse, devenu évêque de Lausanne. Il montre comment Aymon, cumulard de bénéfices mais très cultivé et attaché à ses origines monastiques, dirigea fermement sa petite principauté épiscopale et fut attentif aussi bien à ses prérogatives temporelles qu’à ses fonctions d’ordinaire diocésain. Sont notamment relevés l’affichage qu’il fit de son origine aristocratique et l’attachement à la grandeur de son lignage, en multipliant les insignes héraldiques et en opérant plusieurs fondations funéraires dédiées à saint Maurice et aux martyrs thébains. (NC)

Mots clés : Savoie ; saint Maurice ; Lausanne ; héraldique ; évêché.

BERCLAZ, Kérim. « La chapelle Montfalcon à la cathédrale de Lausanne ». [C-ANDENMATTEN, LÜTHI, MÜHLETHALER, PRADERVAND] : 241-258.

Cet article examine les sources entourant la chapelle fondée par Aymon de Montfalcon en 1504 sous la tour nord du massif occidental de la cathédrale de Lausanne. Les moyens déployés par l’évêque pour assurer sa mémoire (sépulture, legs et messes commémoratives) sont mis en avant, ainsi que la position stratégique qu’occupe cette chapelle au sein de l’espace ecclésial suite à d’importants travaux. (NC)

Mot clé : fondation.

DOUDET, Estelle. « Maître Antitus orateur ». [C-ANDENMATTEN, LÜTHI, MÜHLETHALER, PRADERVAND] : 175-194.

Cette recherche est consacrée à un auteur longtemps resté méconnu : Antitus, chapelain bourguignon et traducteur d’œuvres de divertissement, qui devient vers 1500 un écrivain engagé au service d’Aymon de Montfalcon. Pourtant, Antitus a toujours revendiqué une posture d’auteur cohérente, celle de l’orateur. L’article vise à montrer que les différentes facettes de sa carrière illustrent cette forme d’auctorialité prestigieuse, mais aussi qu’Antitus a construit son statut d’orateur en interaction avec son destinataire, Aymon de Montfalcon. Leur relation privilégiée est 545examinée, de sorte à cerner les spécificités de la communication littéraire en moyen français. (NC)

Mots clés : lecteur ; Lausanne.

FRIEDEN, Philippe. « Du temple au portail : variations poétiques sur une image architecturale ». [C-ANDENMATTEN, LÜTHI, MÜHLETHALER, PRADERVAND] : 195-216.

Cet article cherche à mettre en évidence les liens qui unissent deux œuvres : le Temple de Boccace de George Chastelain et le Portail du temple Boccace d’Antitus, qui lui fait écho. Les deux textes s’appuient sur une image architecturale, procédé courant à l’époque de leur composition, mais qui est ici instrumentalisé au profit d’une pratique qui ressortit à l’imitation. Les deux voies choisies par Chastelain et Antitus sont examinées et mises en rapport, de sorte à laisser émerger les postures de ces deux auteurs. (NC)

GRANDJEAN, Marcel. « L’évêque Aymon de Montfalcon, un constructeur novateur ». [C-ANDENMATTEN, LÜTHI, MÜHLETHALER, PRADERVAND] : 259-290.

Cette recherche examine le portail de la cathédrale de Lausanne et les cheminées des châteaux de l’évêque Aymon de Montfalcon et montre que ces éléments architecturaux, bien que fort différents de style, offrent le même problème de sources et de modèles. L’auteur cherche à mieux situer ces œuvres, dans un cadre recentré sur l’étonnante personnalité d’Aymon de Montfalcon, et à leur donner un contexte plus élargi. (NC)

Mots clés : cheminée ; château ; portail ; architecture.

LÜTHI, Dave. « Le portail occidental de la cathédrale de Lausanne : tradition et modernité d’un grand chantier gothique ». [C-ANDENMATTEN, LÜTHI, MÜHLETHALER, PRADERVAND] : 291-310.

Cet article s’intéresse aux modifications apportées au massif occidental de la cathédrale de Lausanne sous l’épiscopat d’Aymon de Montfalcon. Il montre combien elles bouleversent l’aspect et le fonctionnement liturgique de l’édifice, mais aussi la manière dont les parties ajoutées par l’évêque se placent dans une certaine forme de continuité. Visiblement intéressé par le recours à l’histoire, sans doute dans la perspective d’asseoir son pouvoir, le prélat cherche aussi à imprimer sa marque personnelle dans l’édifice et dissimule sans doute des intentions restées sans lendemain, comme celle de fonder une collégiale privée. (NC)

Mots clés : architecture ; mémoire ; évêché.

MÜHLETHALER, Jean-Claude. « Sagesse proverbiale à l’usage d’une cour : le cheval de Jeunesse, le rocher de Fortune ». [C-ANDENMATTEN, LÜTHI, MÜHLETHALER, PRADERVAND] : 151-174.

Cet article est consacré à une peinture de la salle dite « des conférences » du château Saint-Maire voulue par Aymon de Montfalcon. L’auteur montre sa proximité avec un dessin du recueil (BnF, fr. 24461) commandité par la puissante famille des Robertet, dont les membres ont servi les ducs de Bourbon et le roi de France. Une lecture croisée des deux témoins est proposée : elle permet d’en dégager les enjeux idéologiques convergents et d’établir, en élargissant l’enquête, des liens que le prince-évêque de Lausanne entretenait avec d’autres foyers culturels. (NC)

Mots clés : château Saint-Maire.

OGUEY, Grégoire. « La “petite Renaissance” d’Aymon de Montfalcon. Le goût de l’évêque et des milieux canoniaux pour l’Italie et les monuments ». [C-ANDENMATTEN, LÜTHI, MÜHLETHALER, PRADERVAND] : 107-128.

Cet article revient sur le goût pour l’Antiquité manifesté par Aymon de Montfalcon, un goût développé notamment lors de ses ambassades à Rome. Il montre comment ce goût et ces contacts ont favorisé le passage au nord des Alpes des idées et des goûts de l’humanisme, un rapport rénové au passé et de nouvelles lettres dans les inscriptions : les capitales romaines. Apposées sur des monuments gothiques, mêlées à d’autres graphies, elles se trouvent au carrefour d’une forme de syncrétisme caractéristique de l’épiscopat d’Aymon de Montfalcon. (NC)

Mots clés : graphie ; Lausanne.

PIBIRI, Eva. « Aymon de Montfalcon, ambassadeur de la cour de Savoie et du roi de France : un spécialiste de la négociation ». [C-ANDENMATTEN, LÜTHI, MÜHLETHALER, PRADERVAND] : 85-106.

Cet article revient sur la manière dont Aymon de Montfalcon fonctionna comme ambassadeur de la Maison de Savoie et du roi Louis XII. Ses talents diplomatiques furent en particulier utilisés auprès des Suisses, avec qui l’évêque entretenait des rapports privilégiés. (NC)

Mots clés : Lausanne ; Bas-Valais ; Confédérés ; Louis XII ; communication ; diplomatie.

PRADERVAND, Brigitte. « Devises, armoiries et portraits d’Aymon de Montfalcon : un évêque en représentation ». [C-ANDENMATTEN, LÜTHI, MÜHLETHALER, PRADERVAND] : 311-334.

Cet article revient sur l’héritage artistique très conséquent laissé par Aymon de Montfalcon dans la région lausannoise. La diversité des œuvres est évoquée, de même que le réseau artistique complexe établi entre le Bugey, la région de France voisine d’où est originaire la famille de l’évêque, la Bourgogne, la Loire et la capitale du pays de Vaud, Lausanne. (NC)

Mots clés : Lausanne ; mémoire.

QUEIJO, Karina. « Quelle voix au chapitre pour l’évêque ? Commande artistique et aspects dévotionnels du portail occidental de la cathédrale de Lausanne (env. 1499-1536) ». [C-ANDENMATTEN, LÜTHI, MÜHLETHALER, PRADERVAND] : 219-240.

Cette recherche revient sur l’implication d’Aymon de Montfalcon dans la grande entreprise architecturale qu’est la cathédrale de Lausanne. L’analyse des sources textuelles documentant la genèse du portail, comme l’étude de son programme iconographique, permettent de préciser l’étendue et les limites du pouvoir épiscopal dans ce projet, notamment face aux volontés du chapitre, traditionnellement en charge de l’entretien de la cathédrale, et dont le rôle, ici, ne doit pas être minimisé. (NC)

Mots clés : architecture.

STRAUB, Karen. « Les peintures murales du château Saint-Maire. Autour des modèles allégoriques du prince-évêque ». [C-ANDENMATTEN, LÜTHI, MÜHLETHALER, PRADERVAND] : 131-150.

Cet article analyse l’ensemble de peintures murales allégoriques commandé par le prince-évêque Aymon de Montfalcon au début du xvie siècle qui orne le corridor de l’ancien palais épiscopal de Lausanne. Il montre que la source de ce décor peint est à chercher dans les poèmes allégoriques des Douze Dames de Rhétorique de George Chastelain et du Bréviaire des nobles d’Alain Chartier. Des comparaisons avec les manuscrits enluminés éclairent la représentation voulue par l’évêque. L’auteur s’interroge sur la question du choix des textes et de leur transmission, tout en émettant des hypothèses concernant les intentions présumées du commanditaire. (NC)

Mots clés : allégorie.

UTZ TREMP, Katrin. « La défense d’une cause perdue. Le rôle de l’évêque Aymon de Montfalcon dans les procès Jetzer (Berne, 1507-1509) ». [C-ANDENMATTEN, LÜTHI, MÜHLETHALER, PRADERVAND] : 63-84.

Cet article se penche sur le rôle joué par l’évêque Aymon de Montfalcon dans les trois procès Jetzer, menés dans les années 1507-1509 à Lausanne et à Berne 548et concernant des apparitions de la Vierge Marie survenues dans la première moitié de 1507 dans le couvent des dominicains de Berne. Il montre comment Aymon de Montfalcon essaya de rendre justice aux deux parties, dans un contexte délicat politiquement, puisque l’évêque se trouvait alors du côté du roi de France qui était en train de perdre, à ce moment-là, la confiance – et les mercenaires – des Confédérés et de la ville de Berne. (NC)

VOCANSON-MANZI, Stéphanie. « Aymon de Montfalcon et l’Observance : la fondation controversée des couvents de Savigny, de Sainte-Catherine du Jorat et de Morges ». [C-ANDENMATTEN, LÜTHI, MÜHLETHALER, PRADERVAND] : 47-62.

Cet article revient sur la fondation par Aymon de Montfalcon de deux couvents dans le Pays de Vaud durant son épiscopat, les carmes de Sainte-Catherine du Jorat et les franciscains observants de Morges, ainsi que sur la manière dont il termina un projet de fondation laissé en suspens par son prédécesseur, l’établissement du Tiers-Ordre franciscain de Savigny. Bien qu’appartenant tous trois à des ordres différents, ils ont néanmoins comme point commun d’être issus de la mouvance observante. (NC)

Mots clés : Lausanne ; Savoie.

IV. REVIEWS

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