Abstract: Adaptation du roman de Mirbeau, le film Journal d’une femme de chambre de Benoît Jacquot nous fait plonger dans l’enfer quotidien de Célestine, chambrière chez les nantis de la fin du xixe siècle. Cet article examine diverses formes du monstrueux à travers l’étude de séquences clés du film, pour montrer comment elles précipitent la chute de la femme de chambre. À la fois rongée de l’intérieur et assaillie par la pourriture ambiante, Célestine finit par s’abandonner corps et âme au monstrueux.