Résumé : La réflexion sur l’éloquence et la pratique oratoire de Saint-Just ont connu une évolution similaire. Alors que l’effet pressant de ses premiers discours est surtout produit par l’enchaînement de raisonnements serrés, les rapports de l’an II tirent leur force de l’alternance des arguments et des mouvements pathétiques, ce que Saint-Just théorise en assignant pour but à l’éloquence de « toucher les âmes » du plus grand nombre. Son éloquence aux armées relève aussi de cet art sublime du discours.