Résumé : Contre les grâces et le charlatanisme d’un style brillant et recherché, Olympe de Gouges revendique ses « fautes » et son « cachet naturel ». Or cet ethos qui est aussi éthopée et logopée repose sur des mythes : l’origine, l’oralité, la langue féminine. Gouges façonne cette éloquence profane et républicaine grisée par une efficace de la parole. La rhétorique politique rencontre alors la fiction poétique qui s’invente dans des ultima verba, avec une foi démesurée dans l’engagement et les serments solennels.