Résumé : L’éloquence d’assemblée de la Révolution française a souvent été lue comme une prose rébarbative saturée d’images antiquisantes passées de mode. Pourtant, ces représentations, le plus souvent romaines, constituent une clef de compréhension de la manière dont les orateurs révolutionnaires se représentent eux-mêmes et construisent leur ethos. Ils fondent ainsi un nouvel idéal de l’orateur politique, un Cicéron moderne par rapport auquel les révolutionnaires du siècle suivant devront se situer.