Résumé : Dans les Mémoires d’outre-tombe, François-René de Chateaubriand a choisi de rendre compte de l’éloquence politique pendant la Révolution à travers des portraits d’orateurs. Cela n’est pas sans incidence sur la représentation de l’éloquence, fortement esthétisée, donnée en spectacle, et jugée à l’aune de la personnalité des tribuns. Parsemés de citations à charge, ces portraits relèvent du discours judiciaire : ils illustrent la déchéance de la parole publique, réduite à la violence et à la grossièreté.